Quelques vers sur l’homme vert.
Il est là.
Nous l'avons retrouvé
Dans la foret
Caché
Depuis des années.
Il ne mourra pas
Cette fois
Il changera seulement
Comme les feuilles
Comme le soleil
Qui se couche le soir couleur de sang
Pour se réveiller
Les beaux matins du Printemps
Il s'appellera le feuillu
Car, il est revenu !
Chant d’Inanna.
La Mésopotamie m’a chantée.
Ce jour là, je m’appelais Inanna.
Dumuzi, le berger, mon amant
M’a été enlevé par la terre noire de mon pays.
Cette terre noire qui ma foncé le visage.
Je le pleurs car il était beau
Et il me remplissait de son amour.
Il m’a quitté quand la moisson a été terminée.
Je joue la flûte du désespoir
Les vignes sont devenues rouges
Avec le sang qui coule
De mon visage déchiré par ma colère.
Ils ont rendu leurs fruits croquants,
Laissant sur leurs brandies tordus
Des raisins secs comme des perles dans les yeux d’un vieux.
Les champs vides et assoiffés ressemblent à ma douleur.
Cette terre douce est devenu froid, comme une pierre, que je
Laisse tomber dans ce puit, qui est le lieu perdu
De mon amour fou.
Je te chante et je t’attends mon amour.
La sève de tes veines recoulera dans mon cœur.
Je te chante et je te pleurs.
Je t’attendrais, car tu vas revenir, jeune pousse fort,
Encore une fois pour m’imprégner de ta semence,
Et de me faire jouir dans ta jouissance.
Je prendrais tout de toi car j’ai envie.
Le beau printemps naîtra de ton sourire.
Viens mon enfant, mon amant.
Remplit mon ventre et je remplirais la terre
Après ton sommeil bien mérité d’hiver,
Car tu es mon homme vert.
Inspiré par les chants de désespoir de Inanna, dans les poèmes du Paradis et de l’enfer de la Mésopotamie ancienne. 3000 BC
Le jardin d’une amie.
Dans le chaos après la nuit de l’ouragan dans ce lointain pays
Nous l’avons cherché
Nous ne l’avons pas trouvé
Dans le désert brûlant des champs pétroliers
Nous l’avons cherché
Nous ne l’avons pas trouvé
Dans la main dite fraternelle qui touche le ventre vide mais ballonné
De l’enfant de cette terre pauvre et endetté
Nous l’avons cherché
Nous ne l’avons pas trouvé
Dans les paroles roses des politiques et de leurs amis
Nous l’avons cherché
Nous ne l’avons pas trouvé
Dans les cœurs amères des heresiarches de toute religion bâties
Sur les dos de nos frères soumis
Nous l’avons cherché
Nous ne l’avons pas trouvé
Dans les plus beaux palais de ce monde pourrit
Nous l’avons cherché
Mais nous ne l’avons pas trouvé
Un jour, nos enfants sont rentrés du jardin d’une amie et ils nous ont sourit
« Regardez, les parents, ouvrez vos yeux, là, dehors, près du puit…. »
Dans l’enclos verdâtre de ce petit paradis
L’Homme Vert surgit
Né du chaos de la nuit.
Leslie J. Vaizey
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